Certains joueurs de tennis touchent davantage grâce à leurs contrats publicitaires qu’avec leurs victoires sur le court. Les classements des plus gros revenus ne reflètent pas toujours le palmarès sportif ni l’activité récente sur le circuit.
Des écarts majeurs existent entre les montants gagnés en tournoi et ceux issus des sponsors ou des investissements personnels. Les chiffres révèlent une hiérarchie financière parfois éloignée du classement ATP ou WTA.
Les revenus dans le tennis professionnel : un aperçu des chiffres qui font tourner la tête
Le prize money représente la part des gains remportés par chaque joueur de tennis lors des tournois. La règle est limpide : plus le tournoi pèse lourd dans le calendrier, plus la dotation grimpe. Le quatuor du Grand Chelem, Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon, US Open, s’impose très loin devant les autres rendez-vous.
En 2024, le classement des joueurs et les résultats de la saison ouvrent la porte aux plus grosses enveloppes. L’ATP gère le circuit masculin, la WTA s’occupe des féminines, mais l’égalité homme-femme reste cantonnée aux scènes les plus en vue. Sur la majorité des tournois, les écarts de gains entre hommes et femmes sautent encore aux yeux, tant sur les montants que sur leur répartition.
Voici quelques chiffres qui donnent la mesure de la situation :
- Le prize money de l’US Open culmine à 65,94 millions d’euros pour 2024.
- Roland-Garros annonce 56,35 millions d’euros pour 2025, dont 2,55 millions pour le vainqueur sur la terre battue.
- Les 100 premiers du classement ATP franchissent le cap du million d’euros de gains annuels.
Année après année, les dotations ne cessent d’augmenter, alimentées par la visibilité mondiale du tennis et l’arrivée continue de nouveaux sponsors. Pourtant, la réalité n’est pas uniforme : au-delà du top 100, les gains chutent vite, même si l’ATP a mis en place une garantie financière pour les 250 meilleurs joueurs (jusqu’à 300 000 dollars pour les 100 premiers). Les Jeux Olympiques de Paris, quant à eux, jouent à part : aucune prime en espèces, mais remporter une médaille peut ouvrir des portes autrement fermées et booster une carrière.
Qui sont les joueurs de tennis les mieux payés en 2024 ?
Sur le circuit masculin, la domination de Novak Djokovic sur le classement des plus grands revenus ne faiblit pas. En 2024, le Serbe affiche un cumul impressionnant de 164,3 millions d’euros (186,28 M$), loin devant ses adversaires. Sa longévité, sa capacité à enchaîner les titres majeurs et le fait d’avoir évité les longues absences expliquent ce règne sans partage.
À sa suite : Roger Federer (114,8 M€) et Rafael Nadal (118,6 M€) restent dans le peloton de tête, même si leurs apparitions sur le circuit se font plus rares. La nouvelle génération, portée par Jannik Sinner (34,6 M€), Carlos Alcaraz (35,6 M€) et Alexander Zverev (46,2 M€), s’installe désormais dans l’élite financière. Sinner et Alcaraz, en particulier, illustrent la montée en puissance de la jeunesse, grâce à des résultats solides en Grand Chelem et une remarquable régularité sur l’ATP Tour.
Côté femmes, l’écart est moins marqué mais le haut du classement reste disputé. Victoria Azarenka (35,4 M€), Caroline Wozniacki (33,8 M€), Iga Swiatek (32,5 M€) et Aryna Sabalenka (29,8 M€) se partagent les premières places. Les Américaines Coco Gauff (21,3 M€) et Naomi Osaka (20,6 M€) rappellent la puissance du tennis féminin sur des marchés en pleine expansion. Les membres du top 100 ATP franchissent tous le cap du million d’euros annuel, tandis que les meilleures joueuses de la WTA misent de plus en plus sur leur image et les partenariats.
Pour donner un aperçu des plus grands revenus actuels :
- Novak Djokovic : 164,3 M€ (2024)
- Rafael Nadal : 118,6 M€
- Roger Federer : 114,8 M€
- Jannik Sinner : 34,6 M€
- Carlos Alcaraz : 35,6 M€
- Victoria Azarenka : 35,4 M€
Entre prize money et contrats : d’où viennent vraiment les fortunes des stars du circuit ?
Les rentrées d’argent d’un joueur de tennis ne s’arrêtent pas à ce qui est gagné sur le court. Si le prize money constitue la base de la rémunération, c’est la régularité et l’efficacité sur les rendez-vous majeurs qui font la différence. Les tournois du Grand Chelem (Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon, US Open) offrent les plus grosses primes : en 2024, soulever le trophée à l’US Open rapporte 3,16 millions d’euros, tandis que Roland-Garros promet 2,55 millions au vainqueur. Pour ceux qui s’installent dans le top 100 ATP, atteindre le million d’euros annuel en prize money est devenu courant.
Mais la vraie rupture se produit quand la notoriété attire les marques. Les contrats de sponsoring et contrats publicitaires pèsent parfois plus lourd que les performances sportives. Novak Djokovic, par exemple, engrange près de 40 millions de dollars par an, avec une part imposante liée au sponsoring. Les grandes marques, équipementiers, horlogers, constructeurs automobiles, banques, s’arrachent les têtes d’affiche : la réputation mondiale et la capacité à incarner des valeurs prennent le dessus.
Pour mieux cerner les différentes sources de revenus, voici les principaux leviers financiers :
- prize money : dépend du niveau de performance et du prestige de l’événement
- sponsors : misent sur la visibilité et l’aura du joueur
- contrats publicitaires : accordent des montants records aux icônes mondiales
Pour les champions les plus populaires, la frontière entre gloire sportive et réussite économique s’efface. Les grands noms transforment leur notoriété en actifs financiers, bien au-delà du rectangle de jeu.
Zoom sur les plus gros gains de l’histoire : records, surprises et évolutions récentes
Le prize money distribué dans le tennis a connu une envolée spectaculaire, résultat de la concurrence entre tournois et de l’internationalisation du circuit. L’US Open s’impose aujourd’hui comme le tournoi le plus généreux avec 65,94 millions d’euros versés en 2024, dont 3,16 millions pour les vainqueurs du simple. Wimbledon et l’Open d’Australie suivent de près, avec respectivement 58,32 et 58,18 millions d’euros de dotation. Roland-Garros, avec 56,35 millions d’euros annoncés pour 2025, affiche une progression annuelle de plus de 5 %.
Impossible de ne pas relever le contraste avec les années 1980. Lors de sa victoire à Roland-Garros en 1983, Yannick Noah était reparti avec 76 000 euros ; aujourd’hui, le chèque du vainqueur a été multiplié par plus de trente. L’expansion du tennis professionnel saute aux yeux sur tous les plans : même le prestigieux tournoi de Monte-Carlo reste loin derrière avec 6,12 millions d’euros à distribuer.
Quelques chiffres marquants sur les récompenses des tournois majeurs :
- US Open 2024 : 3,16 M€ au vainqueur
- Roland-Garros 2025 : 2,55 M€ au vainqueur
- Wimbledon 2024 : 2,7 M€ au vainqueur
- Open d’Australie : 2,1 M€ au vainqueur
La parité homme-femme s’est imposée sur ces grands rendez-vous, un tournant majeur pour la WTA. Pourtant, en dehors de ces sommets, l’écart de traitement subsiste. L’évolution rapide du prize money montre à quel point le tennis attire, et à quel point chaque tournoi rivalise pour attirer les meilleurs joueurs du globe. Un bras de fer financier qui ne fait que commencer.


